Introduction à l’épilation laser.
L’épilation laser est une méthode révolutionnaire de suppression ou de quasi-suppression des poils du corps chez les femmes et de très nette diminution chez les hommes.
Pourquoi révolutionnaire ?
Parce qu’on n’aurait jamais pensé il y a 20 ans qu’une méthode dermatologique nous permettrait d’être définitivement débarrassé des poils superflus, et ceci de façon quasiment définitive. La méthode laser permet d’aller cibler le bulbe du poil et de le détruire après plusieurs passages qui vont progressivement l’affaiblir. La technologie laser repose sur une destruction ciblée du bulbe lié à sa couleur, c’est la raison pour laquelle le laser est moins efficace sur les poils clairs et pas du tout efficace sur les poils blond blanc ou blancs. Dès son apparition, l’épilation laser a eu un succès considérable : peu ou pas de douleur, plusieurs séances, certes, entre quatre et 8, mais un coût considérablement baissé depuis que cette méthode s’est popularisée et que les industriels ont baissé le prix des machines.
Aujourd’hui, c’est un cadeau fréquent des parents pour leurs enfants avant même l’âge de 18 ans, dès que la puberté s’est installée. Se débarrasser des poils est pratiquement aussi important pour sa vie future que le traitement orthodontique ou le port de lentilles de contacts. Plus de stress pour aller à la piscine, pour les séances de sport ou même pour sa vie amoureuse. C’est une réelle amélioration de la qualité de vie avec un gain de temps puisqu’on n’a plus à se préoccuper des épilations à la cire ou à la crème, et une esthétique améliorée puisqu’il n’y a pas de repousse donc pas de période désagréable avec une peau rêche ou des poils sous peau. Vive l’épilation laser !
Les bases du dérèglement hormonal.
Les hormones jouent un rôle important dans l’équilibre de notre corps : les hormones thyroïdiennes, par exemple, pour notre métabolisme global, l’insuline pour l’équilibre de la glycémie, et les œstrogènes, la progestérone et la testostérone pour leur influence sur la différenciation sexuelle, la vie génitale et sur la repousse des poils, entre autres. Les spécialistes des hormones sont les endocrinologues, auxquels nous faisons parfois appel dans les cas difficiles.
L’impact des hormones sur la croissance des poils.
La raison pour laquelle cette méthode est moins performante chez les hommes est due à leurs hormones : la testostérone, qui va en permanence stimuler la repousse du poil. En revanche, chez la femme, la suppression quasiment définitive est attendue, c’est-à-dire au moins 90% des poils, ce qui reste étant un fin duvet.
Les hormones sont capitales dans la régulation du métabolisme de notre corps et beaucoup influent dans la croissance des poils ou des cheveux.
Les oestrogènes
Fabriqués par les ovaires, ils augmentent le nombre des follicules pileux en phase anagène (c’est-à-dire de croissance) ils augmentent la durée de cette phase de croissance, et augmentent la vitesse de la repousse.
Ils s’opposent aux effets de la testostérone et régulent la sécrétion sébacée.
La progestérone
Egalement fabriquée par les ovaires elle a un effet testostérone-like, et un équilibre entre les oestrogènes et la progestérone est toujours recherché dans une contraception sauf cas particulier. Globalement elle augmente un peu la croissance des poils.
Les androgènes
ils sont fabriqués par les testicules et les surrénales chez les hommes, et par les ovaires et les surrénales chez les femmes: et oui les femmes fabriquent aussi la testostérone!La testostérone peut avoir un effet au niveau du sang, ou un effet au niveau des récepteurs périphériques, entraînant une chute des cheveux dite «androgénique», à l’âge adulte.
Globalement les androgènes augmentent la croissance des poils, et rendent l’épilation définitive beaucoup plus difficile que ce soit chez les hommes, ou chez les femmes ayant des troubles hormonaux avec une hyper sécrétion de testostérone (Hirsutisme);
Les autres hormones:
En fait toutes les hormones peuvent influencer la pousse des poils.
-Le cortisol qui a tendance à stimuler la pousse des poils
-la prolactine
-les hormones thyroïdiennes qui peuvent jouer dans les deux sens en cas d’anomalie thyroïdienne (dysthyroïdie)
-Les hormones surrénaliennes
-Et même le tissu graisseux s’il est en excès( surpoids) peut entraîner une résistance à l‘insuline et augmenter la croissance des poils.
On comprend donc que tous ces mécanismes complexes et intriqués peuvent jouer sur la pousse des pois et donc sur l’efficacité de l’épilation laser.
Il existe un lien entre les déséquilibres hormonaux et la pilosité excessive. Faire réaliser une épilation laser au sein d’un cabinet médical permet de dépister les troubles hormonaux et de les traiter pour obtenir entre autres une épilation laser réussie et durable.
L’épilation laser et la gestion des déséquilibres hormonaux.
L’épilation laser, une méthode très efficace pour la quasi-suppression des poils, doit toujours être réalisée en période hormonale stable : sinon, elle est moins efficace, et les séances ne provoquent pas une épilation définitive, mais juste un petit répit. C’est la raison pour laquelle on évite l’épilation laser en période prépubertaire ou de puberté, pendant des périodes de stimulation ovarienne pour tomber enceinte, ou pendant la grossesse, bien sûr, en périménopause, et quand on a des cycles irréguliers (syndrome des ovaires polykystiques qui entraîne un déséquilibre hormonal).
L’épilation laser n’est donc pas qu’une technique à maîtriser : il faut, en fait, considérer la personne dans son ensemble, identifier d’éventuels problèmes de santé et avoir une compréhension des mécanismes hormonaux pour réaliser une épilation en toute sécurité et durable. C’est la raison pour laquelle un médecin dermatologue est le plus à même de réunir les conditions d’une épilation laser réussie et pérenne.
